Les 7 étapes de ta transformation intérieure

Aujourd’hui je voulais aborder le sujet de la transformation intérieure - c’est un terme qui peut faire peur, il peut faire référence à une perte de repères, à un changement radical de qui on est - comme s’il fallait traverser un pont, oublier le côté du rivage qu’on a toujours connu et s’adapter à ce nouveau côté du rivage.

En réalité, derrière la notion de transformation intérieure, il y a quelque chose de bien plus authentique - c’est un retour à soi, une compréhension, une responsabilisation, une conscientisation intérieure qui passe nécessairement par le changement oui - mais le changement positif. Car c’est l’alignement de ses actions avec ses croyances, ses valeurs, ses repères, ses aspirations, ses besoins. C’est également souvent synonyme de métamorphose, d’état de conscience plus élevé, plus libre.

J’assimile ce cheminement, cette route de transformation à la courbe du deuil ou courbe du changement de Kubler Ross, qui nous permet d’expliquer et comprendre les différentes étapes par lesquelles l’être humain passe lorsqu’il est confronté à un deuil, à un changement : on y retrouve le choc, le déni, la colère, la tristesse, la résignation, l’acceptation et enfin l’intégration.

En réalité avec cette transformation intérieure, le principe est le même : la transformation est un changement car c’est une modification de nos actions, nos pensées, etc. Le changement est un deuil car toute modification implique de laisser mourir ce qui a été pour donner vie à une nouvelle version et donc la transformation est un deuil (même symbolique).

Tous les 3 impliquent la fin de quelque chose - même si c’est positif, ces processus demandent de laisser derrière soi une situation connue, une habitude, une façon de faire, une manière de penser, une version de soi…

C’est donc laisser partir l’ancien pour faire de la place, modifier, accueillir une situation nouvelle et différente.

Et même si c’est positif, ces changements, ces transformations à la manière d’un deuil, ont besoin de temps, d’intégration, d’acceptation et parfois d’accompagnement. Ils suivent un processus non linéaire, ce n’est pas une ligne droite, on peut avancer, reculer, revenir en arrière, repartir en avant - bref c’est un chemin semé d’allers et retours - et il faut simplement accepter ce rythme organique de cheminement.

Et même si le changement impliqué par la transformation peut faire peur, je tiens à rappeler à ce sujet, une loi universelle que nous transmet très bien la sage philosophie bouddhiste : tout ce qui naît est voué à changer, à se transformer, à disparaître. Tout est en mouvement tout le temps - rien dans le monde n’est figé : ni nos émotions, ni nos pensées, ni nos relations, ni notre corps physique, ni les montagnes qui nous semblent si solides et immobiles, nous montrent bien qu’elles bougent avec le temps.

Cette notion d’impermanence est très utile à conscientiser pour accueillir le changement comme quelque chose de normal, de presque banal, de vérité pour tous - et donc pour lâcher prise, relâcher cette envie de contrôle et de maitrise parce que si quelque chose doit nous échapper, changer, partir - elle le fera.

Cette notion d’impermanence est utile pour traverser les épreuves avec plus de légèreté car, puisque rien ne dure, on est préparé à accueillir ces espaces qui se créent, on sait également que même la douleur ne dure jamais comme au premier jour.

Bref, elle normalise ce processus de transformation intérieure avec l’idée qu’il faut laisser partir quelque chose ou quelqu’un pour faire de la place à une nouvelle situation ou de nouvelles personnes.

Alors si on se parlait des 7 étapes de ta transformation intérieure de façon plus concrète…

Cette transformation qui te permet de ralentir, respirer, questionner, ressentir, conscientiser, actionner, changer, métamorphoser.

1 - La situation problématique installée

C’est typiquement quand tu sens que quelque chose ne va pas - mais tu n’es pas encore capable de mettre des mots, de te l’expliquer - encore moins de comprendre d’où vient la source principale - si c’est une situation ou une personne. Mais bref, tu sens que ça ne tourne pas comme ça devrait.

C’est souvent diffus, un mal-être intérieur, sourd, incompris si tu en parles. Ça prend la forme d’une fatigue mentale ou physique, de douleurs, de réactions du corps, de douleurs, d’insomnies, de stress.

Et c’est logique parce que face à ces situations problématiques, il existe plusieurs niveaux de conscience :

1. l’inconsciente totale : je ne vois aucun problème - tout semble normal mais quelque chose bloque et je suis dans une forme de déni, d’aveuglement, de compensation (suractivité, perfectionnisme, fuite,etc)

2. conscience floue - je sens que quelque chose ne va pas mais je ne sais pas quoi - sentiment d’inconfort émotionnel, existentiel, impression de vide, de perte de sens mais le problème n’est pas identifié

3. conscience du problème et non de la cause : je vois ce qui gêne mais je ne comprends pas pourquoi - le problème est nommé mais la cause racine est floue donc on reste dans des solutions superficielles

4. conscience totale : je comprends le problème et je sais d’où ça vient - identification du problème et de la cause mais je peux presque l’utiliser comme une excuse dans ma vie de tous les jours, une fatalité

5. conscience et responsabilisation : au-delà du problème et de sa cause, j’ai compris où était ma part de responsabilité pour me mettre en action et changer - changement de posture, travail intérieur pour une libération durable

Selon le niveau de conscience, il est donc compréhensible que les étapes d’après ne soient pas toujours faciles et innées. Il faudra plus ou moins de temps selon que notre niveau de conscience soit à 1 ou à 5.

2 - C’est la fuite en avant, le déni 

Tu sais qu’il y a quelque chose qui ne va pas, mais c’est difficile de questionner, comprendre, affronter - donc tu continues d’avancer, un peu tête baissée, en espérant que la situation se règle par elle-même, qu’un élément extérieur vienne changer la donne positivement pour toi.

Sauf que tu en arrives à te noyer, tu cherches à rationaliser en disant que ça va aller, ça va passer, mais tu fais de la place à ton mental qui ne te laisse pas une minute de répit.

Tu refuses de regarder la situation en face et de façon objective. Ce n’est pas forcément une faiblesse, c’est une forme de protection.

Mais plus tu fuis, plus le mal-être s’impose et plus le signal grandit.

C’est souvent ici que le travail sur le niveau de conscience évolue pour faire bouger les choses.

3 - C’est l’electrochoc (volontaire ou malgré soi)

Souvent allié à une tempête émotionnelle, qui te font chuter...

Quelque chose se passe, un évènement, une perte, une rupture, une crise existentielle ou une simple goutte d’eau - et tu chutes - doucement ou violemment.

Les émotions prennent toute la place et ont raison de toi - tu ne contrôles plus rien, tu es dépassé et tu te sens vide, perdue, en détresse.

C’est le brouillard avant l’aube mais tu sais, même si c’est inconscient, que le chemin derrière peut s’avérer long - ça aussi ça fait peur. C’est ce qui explique que tu peux retourner en arrière, en te disant que ça va aller, ça va passer - ou alors faire un pas en avant vers l’étape suivante.

4 - C’est l’éveil intérieur

Le temps de l’introspection, la compréhension de soi, de qui on est, de nos besoins, de nos aspirations, de nos vulnérabilités, de nos forces - de pourquoi on est fait comme ça, et notre copine de telle autre façon. quelle est notre propre histoire et comment s’accepter, s’estimer, se respecter.

Finalement, tu n’as plus envie de fuir, tu veux comprendre.

Cela demande nécessairement de passer par un processus inverse mais complémentaire de désidentification : je prends de la distance avec ce à quoi je me suis identifié jusqu’à maintenant, de façon consciente ou inconsciente d’ailleurs, pour retrouver qui je suis réellement, au-delà de mes blessures, émotions, croyances, rôles. Parce que ces identifications conditionnement nos comportements et réactions et freinent notre évolution.

Cela permet de sortir de l’ignorance de soi et enfin allumer la lumière de notre manuel de construction, de fonctionnement et donc d’utilisation.

Tu es enfin à même d’écouter cette voix intérieure, même si elle reste très fragile.

5 - C’est l’ouverture 

Bonjour les prises de consciences, l’intégration, la digestion, l’acceptation de tout ce que tu as compris - car oui, il y a une différence entre comprendre et intégrer.

Tu commences à faire des liens, à voir les schémas qui se jouent, à relier les points entre eux. Bref tu mets du sens, sur les épreuves rencontrées, positives comme plus difficiles - et tu mets surtout du sens sur toi, ton fonctionnement, tes attentes, tes besoins. Et ce n’est pas prétentieux, c’est fondamental pour se respecter.

Chaque être humain est bel et bien différent, unique, singulier - mais on ne nous apprend pas à reconnaitre cette singularité, cette unicité.

Alors tu ne sais pas forcément toujours quoi faire de tout ça, et le risque souvent c’est de l’utiliser comme une arme personnelle de victimisation et de fatalisme : bah oui mais je suis comme ça, j’y peux rien.

Le piège c’est qu’on pense que le travail s’arrête là, qu’on a fait le job, qu’on n’a plus besoin d’aide.

Mais la phase de mise en action est aussi importante.

6 - La mise en action et la responsabilisation

Ce qui va te permettre d’adopter et d’intégrer cette nouvelle vision, approche de la vie, plus alignée avec ton fonctionnement, qui t’apportent sérénité et apaisement, légèreté, calme intérieur.

Cela passe par des choix, des changements, des ajustements; par le quotidien, par les petites habitudes.

En tout cas, tu agis et tu penses de façon plus consciente, plus positive, dans un espace plus clair, libre, indépendant, résilient.

C’est ce qui va véritablement solidifier le changement intérieur, l’ancrer de façon durable.

7 - C’est la renaissance

Elle compte son lot de résultats, d’échecs parfois, mais d’avancées, de mieux-être physique et émotionnel, mental.

Et tu sais que tu as atteint cette étape car tu ne ressens plus la même chose, tu te sens différente mais pas une autre personne - simplement toi-même, véritablement et finalement toi-même.

Tu te sens plus libre, plus conscient, plus serein, plus résilient.

Cette transformation intérieure peut prendre naissance dans un choix de ta part ou s’imposer brutalement - quoiqu’il en soit, c’est un cheminement personnel, qui demande d’être accompagné, soutenu, guidé.

Tu as le droit de traverser ce chemin à ton rythme, d’hésiter, de reculer, d’avancer

Voilà ce que je voulais te partager, en espérant que cela pourra t’apporter de la clarté, de la déculpabilisation, et surtout l’envie d’y aller, de traverser ton propre chemin de transformation intérieure pour gagner en conscience, en liberté, en résilience mais surtout en sérénité.

Si tu as des questions, n'hésite pas à me contacter ici.